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La jeunesse est une affaire de cœur : l’histoire de Maria et Rosario en est le témoignage !
Ces « jeunes » de plus de 15 lustres, d’origine sicilienne, naissent en Tunisie, mais, suite à l’indépendance du Pays, partent en Italie.
Leurs familles s’installent à Aprilia (près de Rome) ; c’est là qu’ils se connaissent, se marient, travaillent, sans plus rentrer en Tunisie.
La rencontre avec la Communauté missionnaire de Villaregia soutient leur foi et leur offre un lieu d’amitié et de partage.
Pour ses 60 ans, Rosario reçoit en cadeau de sa femme et de sa fille un voyage en Tunisie. C’est le coup de foudre qui les amène à y faire retour, au service du Diocèse et du Pays…
D’abord à Hammamet, où Rosario met sur pied une boucherie pour assurer un travail à une famille d’amis tunisiens.
Ensuite à Nabeul, où ils assistent sr Eliane (sœur de St Joseph) dans l’accompagnement de mamans célibataires. La collaboration s’étend ensuite au « restaurant du cœur », qui assure le repas du midi (et un petit quelque chose à emporter pour le soir) à une vingtaine de jeunes africains.
Après une année de pause en Italie pour des raisons de santé, nos amis vont à l’aide des sœurs de St Joseph à Monastir, où ils travaillent avec des jeunes autistes.
C’est l’occasion pour des rencontres touchantes. Quelques exemples…
Maria va acheter au souk dans la médina des perles pour les travaux manuels avec les jeunes ; ayant appris à quoi elles sont destinées, le propriétaire du magasin lui en fait cadeau. Le tableau réalisé par une fille de l’atelier, offert à ce monsieur pour le remercier, aura une place d’honneur dans sa boutique !
Une prof de fac, avec laquelle Maria entre en relation, lui confie: “J’ai honte en voyant ton travail : tu te dépenses pour mon peuple, alors que je ne fais rien… ». À partir de ce moment, elle s’implique dans le soutien scolaire pour les enfants du quartier et entraîne avec elle des collègues.
En 2016, Rosario et Maria se déplacent à Tunis.
Ils s’engagent avec les pères salésiens qui dirigent les écoles de rue d’Algérie et de la Manouba, en gagnant l’affection de tout le monde : ils aident à la cuisine, proposent aux enfants des clubs de travaux manuels (les créations en papier, entre autres, sont remarquables), participent à des sorties récréatives…
En 2022, ils commencent à collaborent aussi avec Caritas à La Goulette, où ils animent des ateliers de bricolage pour les femmes du quartier et pour les jeunes subsahariens du foyer.
Le but n'est pas simplement d'occuper les participants : il s’agit de les former afin qu’ils apprennent à se donner des objectifs, à s'organiser en équipe, à évaluer le prix du travail, à développer la créativité qui transforme les erreurs et les défauts en un plus... Des petites entreprises peuvent naître de là. Rosario cite avec fierté le cas de la jeune femme dont les travaux en papier sont désormais appréciés à toutes les foires de l’artisanat.
Maria et Rosario ne se contentent pas de ce qu’ils connaissent : ils expérimentent sans arrêt et naviguent sur internet à la recherche de nouvelles idées de bricolage à proposer. L’atelier-dépôt qui occupe un bon coin de leur maison, ressemble fort à celui du Père Noël. Il faut le voir pour y croire !
Les quelques soucis de santé n’arrêtent pas ces deux époux : l’énergie du cœur est toujours gagnante.