23 novembre 2024

L’Evêque John Mac William en Tunisie

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Interview a Mgr Mac William à l’occasion de son passage en Tunisie

Monseigneur John Mac William est évêque de Laghouat-Ghardaïa, en Algérie, depuis 2017. Né  en Angleterre, il a habité dans différents pays africains dans sa jeunesse. Il est un Père Blanc, c’est-à-dire un Missionnaire d’Afrique.

Début octobre, profitant de la réouverture des frontières, il a passé quelques jours en Tunisie pour visiter des amis.

Nous avons saisi l’occasion de son passage parmi nous pour lui proposer une petite interview.

Monseigneur John, vous êtes un vieil ami de la Tunisie.

Oui, j’y ai vécu à plusieurs reprises.

De 1987 à 1989 j’étais à Tunis en tant que stagiaire des Père Blancs ; j’enseignais l’anglais à l’Intercollège, rue d’Algérie, ce qui m’a permis de rentrer dans le monde tunisien.

Après mon ordination sacerdotale et quelques années en Algérie, je suis revenu ici de 2008 à 2015.

Des années marquées par des événements exceptionnels…

Tout à fait. L’incendie et la restauration de la bibliothèque de l’IBLA… Le printemps arabe avec ses drames et ses espérances…

En  quoi étiez-vous engagé ?

Je travaillais à l’IBLA, notamment à la bibliothèque des jeunes, qui existait à l’époque. J’accompagnais des couples catholiques de l’Equipe Notre Dame à Carthage, une expérience intéressante de fraternité. Mon activité pastorale m’amenait jusqu’à Aïn Draham. J’étais en même temps le représentant de l’Eglise catholique pour l’œcuménisme.

Et après 2015 ?

En 2015, j’ai été nommé Provincial des pères Blancs pour la Tunisie et l’Algérie, ce qui m’a gardé en contact étroit avec ce Pays.

En 2017, l’ordination épiscopale m’a amené dans le diocèse de Laghouat, en Algérie.

Un diocèse énorme…

Le plus vaste du monde, après la Sibérie, bien que peu peuplé.  Il couvre tout le Sahara dans le sud de l’Algérie. Les chrétiens, à peu près 2 000 sur une population d’environ 4 500 000 habitants,  sont une cinquantaine de missionnaires,  des laïcs permanents, des prêtres Fidei Donum, des gens de passage, quelques chrétiens du Pays, des détenus, des pèlerins…

Tamanrasset, où Charles de Foucauld a vécu ses dernières années au milieu des Touaregs, est dans ce diocèse ; El Golea, où il y a le tombeau du Saint, est également là-bas.

En quoi consiste l’activité de l’Eglise dans votre diocèse ?

Nous assurons bien sûr la liturgie et l’accompagnement des chrétiens ; nous visitons les détenus chrétiens en leur offrant des moments de prière et une assistance spirituelle.

Nous participons à la vie quotidienne des gens par des activités sociales et caritatives : soutien scolaire, aide aux parents d’enfants handicapés, promotion féminine  …  tout au nom de l’Association diocésaine d’Algérie (A.D.A.), c’est à dire l’Eglise.

Encore deux petites questions. La première : un souvenir de la Tunisie ?

(Mgr John sourit du coin de la bouche) Le Club Africain. J’étais au milieu des jeunes du quartier de l’IBLA, j’étais « clubiste ». Il faut partager les intérêts des autres pour être des leurs. On est là pour le contexte !

Qu’est-ce que vous souhaitez à la Tunisie et à notre Eglise ?

Prospérité dans la paix et la justice. C’est mon vœu pour ce Pays et pour tous ceux qui l’habitent.

C’était une joie d’être en Tunisie, même pour si peu de temps !

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